mardi 12 février 2013

Qui veut aller loin ménage sa monture

                  Comme dit Souchon,  un des chanteurs préférés de Malina « Attiré par les étoiles,  les voiles, que des choses pas commerciales ».

C’est vrai que dans l’imaginaire populaire le voyage en voilier a quelque chose de poétique.  Hisser les voiles,  voyager au gré du vent,  se servir (si on sait faire) des étoiles pour se positionner…  Un sentiment de liberté vous habite ! Mais que l’on ne s’y trompe pas : une préparation méticuleuse  est de rigueur ! Chaque centimètre carré du bateau est observé (le diable est dans le détail), du haut du mat au bas de la quille en passant par le moteur.

Ah le moteur !!! Plus qu’un confort : une sécurité ! Le nôtre est un Volvo 2 cylindres 25chevaux, 1,2L/h, âgé de trente ans,  ce qui oblige une révision complète avant notre périple !


(C'est beau, hein?)

Pour la révision,  plusieurs possibilités : 
  • Soit on appelle un pro qui  sans nul doute nous laissera une facture trop  salée (n’étant pas très enclin à l’escroquerie généralisée qui sévit  dans  le milieu des bateaux de plaisance  je m’abstiendrai), 
  • soit je me renseigne autour de nous, les avis et les conseils  sont très divergents : certains disent « achète ça », d’autres « tu peux te débrouiller avec ça »  ou encore d’autres  plus évasifs : « pfffff »  accompagné d’un haussement d’épaules.  Tout cela nous laisse sceptique.
  • la troisième solution est la formation  en mécanique
Comme toujours une fois sorti du système scolaire la formation est un luxe : à hauteur de 570 euros le stage,  cela apporte cependant  4 avantages :
  1. Le même moteur que le nôtre dans l’atelier,  me permettant de démonter et de comprendre les subtilités de la mécanique tranquillement sans prendre le risque d’abimer mon bébé.
  2. L’utilisation des outils de pro  avec conseils personnalisés
  3. Bilan avant et après  travaux du moteur par le mécano
  4. Assistance à distance même à l’autre bout de la méditerranée
Le choix fut rapidement pris et  à la sortie du stage le boulot commence : révision complète du moteur.
Avant de dévisser le premier boulon, le doute s’installe un peu quand même ! Un café, une clope, une caresse au chat…. Bon, faut y aller,  let’s go pour 3 jours de travail.

Première étape : vider et démonter, nettoyer l’intérieur du réservoir à carburant. Lampe frontale sur le front,  clef de 13,  tête en bas dans le coffre,  c’ est parti : grattage, séchage, réparation  de la jauge à carburant et puis on suit : le circuit du gasoil, on vidange, on change les durites, les cerf Flex, ect…
Démontage des 2 injecteurs , avec contrôle : verdict les injecteurs sont très fatigués.

J’appelle Volvo, ce cher concessionnaire, toujours prêt à rendre service, me propose des injecteurs Bosch à 78 euros pièce, (mais bien sûr ….et à ce prix-là, ai-je  droit à la vaseline  ? Oui je sais, c’est très fin…). Après quelques recherches sur le net je trouve les deux mêmes injecteurs de marque Bosch exactement les mêmes, pour 40 Euros pièces.

Je ne détaillerai pas tous les travaux entrepris sur le moteur ni des autres façons subtiles d’éviter d’être pris pour un touriste… par souci de vous garder captivés par notre blog.

Bilan :
  •           L’investissement de la formation fut largement rentable, par contre  une relative souplesse est de mise pour travailler sur les moteurs bateaux,
  •          Quel que soit le domaine  les fournisseurs pour bateaux pratiquent des prix injustifiés (mais je m’abstiendrai de tout  commentaire, Malina ne les apprécie pas toujours).

Bien sûr  ceci ne nous met pas à l’abri d’une casse inopinée,  mais au moins on connait la bête et Malina n’a pas arrêté de dire : « Ouaaaa !!! C’est toi qui as fait ça ? » Et ça, j’adore…

Passons au gréement…
Le  gréement comprend le mat et les haubans  (les câbles qui maintiennent le mat).  Certains le tiennent latéralement, et à l’avant, le mat est maintenu par un étais sur lequel s’enroule le génois (voile) et à l’arrière par le pataras (ce dernier se règle,  plus ou moins tendu par le biais d’un volant, selon les allures ( angle de  la  direction du bateau par apport au vent ) 
Vous avez suivi ? (Non parce qu’il y a une interro à la fin !)
Bref le check complet consiste déjà à monter en haut du mat, vérifier tous les rivets,  les points de fixations, les ancrages et vérifier l’état général des haubans  (ceci doit se faire après chaque nav musclée et fait partie des contrôles réguliers)…



 Chacun son tour!





Pour finir, le pont !
Le pont est recouvert de plaques antidérapantes  qui ont plusieurs années déjà.
L’esthétique étant un soucis permanent pour Malina, il fut entrepris de lui redonner un petit coup de jeune. Après moults recherches sur la couleur de la peinture antidérapante,  la texture, le coût  et au vu de notre planning chargé, enfin étant données les conditions climatiques, la période du 6 au 7 février (oui oui) fut la plus propice au lancement des travaux !  La tramontane soufflant forte, accélérant le séchage .Sous un soleil radieux, avec une allure de bibendum Michelin, Malina excella dans l’art de manier le rouleau !

Elle fut un peu déçue de n’avoir  aucun ébahissement comme à l’accoutumé devant  son travail remarquable…Bizarrement les pontons sous 70km/h de vent sont déserts , mais rassure-toi Malina : internet est là…

Avant



Après

En exclusivité : le bibendum!!!

dimanche 3 février 2013

Notre parcours

Voici ci-dessous un lien pour accéder à une carte de notre parcours. Nous l'actualiserons au fur et à mesure de notre avancée... Nous n'avons indiqué pour l'instant que les premières étapes que nous sommes à peu près sûrs de faire.
Vous pourrez la consulter tout au long de notre voyage pour voir où nous en sommes!

L'hiver sur le bateau!

L'hiver nous a fait découvrir de nouvelles expériences, qui on l'espère, ne se reproduiront pas trop souvent!





Le bateau sous la neige!



Même si l'envie de partir et de découvrir de nouveaux paysages se fait pressante, il faut avouer que notre port d'attache nous offre déjà de magnifiques aubes et crépuscules.



Nous avons eu aussi l'occasion de nous dérouiller un peu les os, en faisant de belles sorties et régates improvisées avec les voisins de ponton et lors des visites familiales.















Le départ devrait être autour du 21 Février en fonction de la météo.

Arno en a fini avec l'entretien du moteur (un article à suivre à ce sujet), le réglage des haubans est fait, l'inventaire est en cours, le stock de nourriture aussi.... Bref, l'équipage est prêt pour la grande aventure. Excepté peut-être le chat à qui on essaie d'expliquer tous les jours ce qui va lui arriver, mais qui n'en fait pas grand cas...