C’est vrai que dans l’imaginaire populaire le voyage en
voilier a quelque chose de poétique. Hisser
les voiles, voyager au gré du vent, se servir (si on sait faire) des étoiles pour se
positionner… Un sentiment de liberté
vous habite ! Mais que l’on ne s’y trompe pas : une préparation méticuleuse est de rigueur ! Chaque centimètre carré
du bateau est observé (le diable est dans le détail), du haut du mat au bas de
la quille en passant par le moteur.
Ah le moteur !!! Plus qu’un confort : une sécurité !
Le nôtre est un Volvo 2 cylindres 25chevaux, 1,2L/h, âgé de trente ans, ce qui oblige une révision complète avant
notre périple !
(C'est beau, hein?)
Pour la révision, plusieurs
possibilités :
- Soit on appelle un pro qui sans nul doute nous laissera une facture trop salée (n’étant pas très enclin à l’escroquerie généralisée qui sévit dans le milieu des bateaux de plaisance je m’abstiendrai),
- soit je me renseigne autour de nous, les avis et les conseils sont très divergents : certains disent « achète ça », d’autres « tu peux te débrouiller avec ça » ou encore d’autres plus évasifs : « pfffff » accompagné d’un haussement d’épaules. Tout cela nous laisse sceptique.
- la troisième solution est la formation en mécanique
- Le même moteur que le nôtre dans l’atelier, me permettant de démonter et de comprendre les subtilités de la mécanique tranquillement sans prendre le risque d’abimer mon bébé.
- L’utilisation des outils de pro avec conseils personnalisés
- Bilan avant et après travaux du moteur par le mécano
- Assistance à distance même à l’autre bout de la méditerranée
Le choix fut rapidement pris et à la sortie du stage le boulot commence :
révision complète du moteur.
Avant de dévisser le premier boulon, le doute s’installe un
peu quand même ! Un café, une clope, une caresse au chat…. Bon, faut y
aller, let’s go pour 3 jours de travail.
Première étape : vider et démonter, nettoyer
l’intérieur du réservoir à carburant. Lampe frontale sur le front, clef de 13, tête en bas dans le coffre, c’ est parti : grattage, séchage,
réparation de la jauge à carburant et
puis on suit : le circuit du gasoil, on vidange, on change les durites,
les cerf Flex, ect…
Démontage des 2 injecteurs , avec contrôle : verdict les
injecteurs sont très fatigués.
J’appelle Volvo, ce cher concessionnaire, toujours prêt à
rendre service, me propose des injecteurs Bosch à 78 euros pièce, (mais bien sûr
….et à ce prix-là, ai-je droit à la
vaseline ? Oui je sais, c’est très fin…). Après quelques recherches
sur le net je trouve les deux mêmes injecteurs de marque Bosch exactement les mêmes,
pour 40 Euros pièces.
Je ne détaillerai pas
tous les travaux entrepris sur le moteur ni des autres façons subtiles d’éviter
d’être pris pour un touriste… par souci de vous garder captivés par notre blog.
Bilan :
- L’investissement de la formation fut largement rentable, par contre une relative souplesse est de mise pour travailler sur les moteurs bateaux,
- Quel que soit le domaine les fournisseurs pour bateaux pratiquent des prix injustifiés (mais je m’abstiendrai de tout commentaire, Malina ne les apprécie pas toujours).
Bien sûr ceci ne nous
met pas à l’abri d’une casse inopinée,
mais au moins on connait la bête et Malina n’a pas arrêté de dire :
« Ouaaaa !!! C’est toi qui as fait ça ? » Et ça, j’adore…
Passons au gréement…
Le gréement comprend
le mat et les haubans (les câbles qui
maintiennent le mat). Certains le
tiennent latéralement, et à l’avant, le mat est maintenu par un étais
sur lequel s’enroule le génois (voile) et à l’arrière par le pataras (ce
dernier se règle, plus ou moins tendu
par le biais d’un volant, selon les allures ( angle de la direction du bateau par apport au vent )
Vous avez suivi ? (Non parce qu’il y a une interro à la
fin !)
Bref le check complet consiste déjà à monter en haut du mat,
vérifier tous les rivets, les points de
fixations, les ancrages et vérifier l’état général des haubans (ceci doit se faire après chaque nav musclée
et fait partie des contrôles réguliers)…
Chacun son tour!
Pour finir, le pont !
Le pont est recouvert de plaques antidérapantes qui ont plusieurs années déjà.
L’esthétique étant un soucis permanent pour Malina, il fut
entrepris de lui redonner un petit coup de jeune. Après moults recherches sur
la couleur de la peinture antidérapante, la texture, le coût et au vu de notre planning chargé, enfin
étant données les conditions climatiques, la période du 6 au 7 février (oui oui) fut la
plus propice au lancement des travaux !
La tramontane soufflant forte, accélérant le séchage .Sous un soleil
radieux, avec une allure de bibendum Michelin, Malina excella dans l’art de
manier le rouleau !
Elle fut un peu déçue
de n’avoir aucun ébahissement comme à l’accoutumé
devant son travail
remarquable…Bizarrement les pontons sous 70km/h de vent sont déserts , mais
rassure-toi Malina : internet est là…
Avant
Après
En exclusivité : le bibendum!!!