lundi 19 août 2013

Ce n'est qu'un au revoir


Ca y est, c'est l'heure du bilan.

Nous voici rentrés à Sète, ponton 6 du Port Saint Clair depuis le 11 08 2013.
Le bateau a tenu bon, le moteur aussi, pas de casse ni matériel, ni humaine!   Parcours sans fautes.

Nombre de Miles effectués : 3280
Nombre d'escales : 80
Nombre de vidanges du moteur : 5
Nombre de jour de pluie :23

Petite satisfaction du capitaine : Tout le parcours a été effectué sur carte papier ("à l'ancienne").

 On revient avec des tones de souvenirs évidemment, de jolies rencontres et anecdotes, un chat devenu une star, un bronzage parfait, une idée de comment c'est "là-bas", des vagues énormes, des calmes plats, des rafales de vent tonitruantes, la mer d'un bleu piscine ou d'un noir d'encre, des îles où seules les chèvres déambulent, des pêcheurs qui t'offrent du poisson, deux baleines, Syracuse, entendre les cargos sonner à la corne de brume et ne pas y voir à 50m, beaucoup de voiliers croisés naviguant au moteur, des français affirmant avoir naviguer avec Tabarly..... et mille et une autres choses!

Bref en pleine forme pour affronter le retour à la réalité et attaquer de nouveaux projets.
Encore un grand merci à tous de nous avoir suivi, soutenu, encouragé!
On vous tient au courant lors du prochain voyage... et du prochain blog!!!



Malina et Arno ou Arno et Malina

dimanche 4 août 2013

Le choc du retour au pays...


Ah douce France, ou comment faire un retour brutal en débarquant en côte d'Azur!

Après notre traversée au départ de la Corse, durant laquelle nous avons quand même eu la chance d'apercevoir deux baleines, nous sommes arrivés à Antibes. Nous visions les îles d'Hyères mais le vent en a décidé autrement!

L'équipage s'agrandit (visite familiale), nous recevons deux novices courageuses.

Ici, les yatchts ressemblant à des hôtels flottants sont de rigueur!

 

L'amabilité est par contre moins ancrée dans les moeurs! Nous nous sommes faits insultés deux fois sur l'eau (étant prioritaires, nous "forcions" des bateaux moteur à changer leurs trajectoires)
Antibes, Saint Tropez, Cavalaire.... Des stations balnéaires "de rêve"! On ne peut pas dire que ce fut les plus calmes escales de notre parcours!


Des étapes que nous avons effectuées de plus dans des conditions météo loin d'être idéales, notamment pour nos visiteuses qui ont été fort vaillantes face à la houle.

En arrivant à Cavalaire, nous manquions de gazole. Nous nous sommes amarrés à un coffre à la voile. Nous demandons à un employé de la capitainerie qui circule sur un gros Zodiac, s'il peut nous emmener à la station essence du port (à 200 m de là) avec nos bidons (nous épargnant ainsi un trajet compliqué dans l'annexe playmobile).

Et là, il nous sort un phrase qui nous a fait comprendre que nous étions bien de retour en France (au cas où ce n'était pas encore assez clair) : "Je vais demander à mon surpérieur car je ne suis pas assuré pour vous transporter".
Et voilà, la sécurité et les assurances prennent le pas sur le fait de rendre un service et la gentillesse.
Triste reflet de notre société (Chère Grèce, tu nous manques!)

Cependant quelques miles plus loin, nous quittons cette tapageuse côte d'Azur pour rejoindre un coin de paradis : les îles d'Or.



Première étape : Port-Cros
Réserve naturelle splendide, où nous avons alterné entre farniente et ballades sur les sentiers ombragés.
 
 
 
 
 
 
Pause sur le Mont Vinaigre!
 

Il faut avouer que l'on va parfois chercher bien loin, ce que l'on a tout près ! Port Cros n'a rien à envier en termes de paysage aux îles Ioniennes... Il n'en est pas de même en ce qui concerne les gens qui la peuplent (ou l'envahissent)...

Nous sommes maintenant à Porquerolles, la plus grande des îles d'Or, où nous profitons de nos derniers jours de vacances.
Baignade dans une eau turquoise et sieste constituent la majorité de nos activités.

Lorsque le vent nous le permettra, il sera temps de rejoindre notre port d'attache.
A très bientôt donc!



Malina et Arno

Où sommes-nous?
 

mercredi 24 juillet 2013

Tous les chemins mènent à Rome


Avant d'affronter la grande Rome, nous avons fait une douce escale à l'île de Procida.
Très charmant village de pêcheurs où nous serions bien restés quelques jours.



 

Petit bémol : nous y sommes allés un dimanche. Or le dimanche, les Italiens ne se reposent pas tranquillement à la maison, non, non!
Ils sortent leur petit bateau moteur et viennent en nombre dans les petites criques tranquilles.
Dans ce cas, inutile d'essayer de faire la sieste. En l'espace d'une demi-heure, des dizaines de bateaux jettent l'ancre tout autour de nous avec enfants, cousins, oncles, grands- parents (le stéréotype de la famille italienne), parfois à couple deux ou trois bateaux, hurlant d'un bateau à l'autre (ils se connaissent tous), sautant, riant, criant, transformant la crique déserte en parking géant pour bateaux.
Oui, car les italiens conduisent les bateaux comme leurs voitures, frôlant les bateaux à moins d'un mètre, en klaxonnant (oui, ils ont des klaxons!) et emportant aux passages quelques ancres (mais personne ne s'énerve, ça semble coutumier!).

Certes, c'est animé...mais un peu fatiguant!

Puis la capitale!
Oui tous les chemins mènent à Rome... et les Japonais, Américains et touristes du monde entier les connaissent!
Rome en mi-juillet!
A croire que cinq mois sur un bateau coupés du monde nous ont fait perdre le sens des réalités.
Rome, cette ville au patrimoine inestimable à la mi-juillet sous une chaleur caniculaire de files d'attente interminables aux assauts permanents des vendeurs à la sauvette.
Rome à la mi-juillet en deux jours : normal!

Surtout que comme disent les Italiens : "Roma, non basta una vita" (comprendre "Une vie ne suffit pas pour connaître Rome!")

Les jambes rompues, les mollets en feu et le dos noué, c'est avec la grande envie de revenir en mi-saison mieux découvrir cette ville que nous sommes rentrés au bateau.
 




Mais quand même!

Le Colisée, monument historique où se sont jouées tant de vies!


 
 

Marcher dans le forum antique et sur le mont Palatin restera un beau souvenir. Beaucoup de monuments restent debout et donnent un aperçu de la grandeur des lieux à l'époque. L'architecture est fascinante et nous avons été impressionnés par le travail de construction.

 

 
 
 
 
 

Nous avons ensuite déambulé dans les rues ocres du centre ville historique entrecoupées de piazzas à l'ambiance plus méditerranéenne les unes que les autres.
 
 
 
 
 
 
 
 


Puis le Vatican.
Quel déception!
Entrer dans la Basilique Saint Pierre nécessitait des heures de queue en plein soleil que nous n'avons pas eu le courage d'affronter.
Nous tenions à voir le chef d'œuvre de Michel-Ange, mais voilà, 16 Euros par personne pour entrer dans la chapelle Sixtine.
Bref notre foi n'est pas assez vive pour affronter ces obstacles et la foule qui va avec!
...et nous préférons aller manger une pizza!
Nous repartons donc bredouille... Mais nous avons quand même été sur la place Saint Pierre (ça, c'est gratuit et accessible!) qui reste un spectacle impressionnant.

 
 
Le chat aussi a apprécié Rome à sa façon : le voilà en pleine digestion après qu'une mama italienne lui ait offert 5 poissons!
 


Après ces deux journées intenses, nous sommes allés nous reposer dans les douces îles Toscanes.
Première escale : l'île de Giglio. En arrivant, on voit l'épave du tristement célèbre bateau du Costa Croisière échoué ici...
 
 

 
 

Nous naviguons ensuite jusqu'à l'île d'Elbe où nous mouillons à côté de Porto Azurro.
Un charmant lieu de plus mais aussi notre dernière escale italienne.

L'arrivée à l'île d'Elbe

En effet, 30 Miles plus à l'Ouest, la Corse!
Nous voilà de retour dans les eaux françaises, dans un mouillage à Bastia en attendant un créneau météo pour rejoindre le continent.


Arrivés à 6h du matin, notre chauvinisme a ressurgi. Premier réflexe : aller à terre acheter des croissants et une bonne baguette fraîche!
Mmmmmmhhhhh, après quatre mois d'abstinence, quel régal!

Malina et Arno.
 

dimanche 14 juillet 2013

Vous avez dit "Volcans"?

Expérience volcanique ces jours-ci!

Nous avons commencé par l'Etna, plus haut volcan d'Europe... Sa silhouette est visible dès le départ du trajet pour se rendre au refuge (dernière étape accessible en voiture).
Après 2h de conduite sicilienne (on regrette qu'ils ne louent pas des chars d'assaut!), nous voilà sains et saufs prêts à gravir la fameuse montagne.

 

Lors des derniers kilomètres en voiture, déjà on voit les coulées de lave, sur lesquelles une flore vert vif repousse et contraste avec la roche noire.

 

Du refuge, nous prenons le téléphérique (nous ne sommes pas assez randonneurs ni assez en forme après la traversée pour nous attaquer aux 6h de marche aller retour jusqu'au sommet!) Nous arrivons à un deuxième palier. Déjà quelques cratères sont visibles.
Le reste se fait à pied.

Nous n'irons pas jusqu'au cratère pincipal sur le sommet car celui-ci n'est accessible qu'en payant un guide (au prix exorbitant... Le téléphérique nous a suffit! Les prix sont justifiés par le fait que les installations sont détruites et à refaire à chaque éruption, mais quand même!). On y voit au dessus de gros nuages formés par la fumée qui sort en permanence du cratère.
Cependant, nous sommes montés assez haut pour avoir une magnifique vue d'ensemble.


Une fois la voiture de location rendue, et bien reposés, nous partons pour Taormine, au Nord de la côte Est Sicilienne.
Taormine est une petite ville charmante, dont le principal intérêt est de déambuler dans les rues piétonnes du centre ville.

Nous sommes bloqués par le vent du Nord. En effet, nous devons passer le détroit de Messine (le passage entre le botte italienne et la Sicile) du Sud vers le Nord. Or le passage est si étroit qu'il est impossible de le passer par vent contraire (à moins d'avoir un gros moteur et d'être patient...)

Enfin une fenêtre météo se dessine, on n'hésite plus, on y va! Au moteur (car pas de vent!), mais on y va!
Au moment de passer le détroit, nous avons entrevu les tourbillons que rencontre Ulysse, l'eau semble parfois bouillir et le bateau part tout seul sur bâbord ou tribord.

Trouvez Norfolk! Parfois on se sent petit!

Deuxième escale volcanique : nous nous arrêtons à Vulcano, la plus au Sud des îles éoliennes. Dès notre arrivée (de nuit), l'odeur de soufre, rappelant l'oeuf pourri se fait sentir! Le lendemain, nous pouvons voir la fumée sortir des roches.

 
Arrivée aux îles éoliennes
 
Vulcano
 


La spécialité touristique ici, ce sont les bains de boue aux effets paraît-il grandement thérapeutique. Mais un couple de plaisanciers croisés plus tôt pendant le voyage nous avait mis en garde contre l'doeur de soufre qui apparemment reste des mois dans les draps, malgré les lessives et les douches...
Voilà qui nous a refroidis! Nous nous contenterons d'un bain...d'eau de mer, avant de faire quelques miles jusqu'à l'île voisine de Lipari.
 


Traversée vers Naples.

Départ à 6h du matin avec le soleil levant
 
La météo annonçait du vent d'ouest : parfait pour notre traversée! Mais comme souvent le vent n'était pas Ouest mais Nord Ouest, nous obligeant de naviguer au près un long bord (de 24h) puis un autre (de12h30). Résultat 25miles de plus que prévu.

On reprend ses habitudes...
 
Dur, dur les nav de nuit!
 


Naples,ville sympathique malgré sa mauvaise réputation. Bien sûr une journée ne suffit pas à découvrir la ville, cependant l'aperçu fut agréable.... mais éreintant (on n'avait pas vu autant de monde et d'agitation depuis longtemps!!!).
Ici même quand le feu est vert pour les piétons, les voitures passent. Le bus et le métro c'est ...gratuit (pas officiellement bien sûr!) et c'est trés bruyant mais ça vaut le détour. On a quand même eu le temps de manger une pizza dans la meilleure pizzeria de Naples : elle ne fait que deux pizzas, la margarita et la marinara! La pizza, taille normale fait  le double qu'en France et pour seulement 4euros! (Arno content!)

 
(cherchez l'erreur...)
 
 
 
 


Pour finir l'expérience volcanique : Pompéi. Rien à dire, tout le monde connaît l'histoire... Laissons les photos parler d'elles mêmes!
 


Le kamasoutra antique (à l'entrée d'un bordel!)






 
Un petit complément photos de ces deux dernières semaines pour les curieux :
 
 
(Et merci à Stéphane, pour le dessin!)
 
Et maintenant, direction la capitale italienne! A bientôt!
 
Malina et Arno