Un peu de théorie...

        Amis terriens, amoureux du plancher des vaches, afin de vous permettre de suivre et de comprendre certains de nos textes je me permets de vous faire un petit cours de vocabulaire maritime !

Les distances ont comme unité de mesure le mille nautique. Un mille nautique équivaut à 1852 mètres.

La vitesse a  comme unité le nœud.

Ex : le Norfolk navigue sous voiles à 10neuds.  Cela veut dire : 10 x 1852 = 18520m à l’heure (soit 18km520m à l’heure).  

Ce qui veut dire aussi que le skipper et son lieutenant sont  hyper forts !

un bout, une drisse, une écoute = une corde

bâbord = à gauche  couleur rouge

tribord = à droite couleur vert

capitaine = dieu tout puissant  (« Right or wrong I’m still the captain »).

Table navigateur, radio, cartes marines sont au poste de contrôle.

Border = tirer sur voile par le biais d’une écoute

Choquer = lâcher de la voile par le biais d’une écoute

Prendre un ris =  réduire la taille de la voile

Lieutenant = Second du capitaine  qui languit les îles grecques pour parfaire son bronzage !

Le spi = une voile très grande et très fine

Cockpit = Lieu de pilotage ( où l'on tient la barre) et où se font la plupart des manoeuvres

Le capitaine dans le cockpit

La caisse de bord = trésorerie du voyage

Faire la navigation = préparer son parcours en étudiant  les cartes marines et autre document nautique.

Concernant la météo,  la force du vent est évaluée  sur une échelle nommée Echelle Beaufort (du nom de son inventeur),  gradué de 0 à 12. 

Pour vous permettre de vous repérer :

 F (force) 0 : CALME, vitesse du vent entre 0et 1 nœud,  la mer ressemble à un miroir. On dit aussi « pétole » (à dire avec l’accent de Sète).  Au large tu as l’impression que le temps s’arrête, tu inspires, expires, inspires, expires, tu trouves ça grandiose …  jusqu’au moment où tu t'ennuies sérieusement.

F1 : légère brise ( 4 à 66 nœuds – 6 à 11km/h)  la mer se ride, petit à petit  la vie reprend !

F2- F3 : Rien de très passionnant…

F 5 : Bonne brise (vent de 17 à 21 nœuds – 39 à 49km/h) des vagues. Certains commencent à se faire plaisir, le bateau devient performant, le vrai travail commence !  Alors que d’autres vomissent déjà (par exemple le chat) !

F 9 : fort coup de vent (de 41 à 47 nœuds – 75 à 88km/h). Certains disent « Je vais mourir !»

F 10 : tempête (48 à 55 nœuds – 89 à 102km/h),  les mêmes qui disaient   « Je vais mourir ! » veulent mourir.

F12 : Ouragan (64 nœuds et soit 118km/h), bienvenue en enfer  si tu t’en sors, tu arrêtes la voile et tu te mets au curling…

Arno.

Le carénage!

L’idée fut de relooker notre bateau (ce vert et ce rouge brique nous devenaient insupportables) mais aussi de changer de type d'antifooling (peinture sous la ligne de flottaison) en passant d’une matrice semi-érodable à une matrice dure.

La sortie de l'eau du bateau

Le bateau prêt à être nettoyé!

Décapage !

Quelle galère… Le décapant est  long à appliquer, mais indispensable pour changer de type d’antifooling. C’est aussi l’occasion de vérifier minutieusement la coque.  Une fois mise à nue, la coque nous a permis de voir aussi  si le bateau avait pris des chocs dans le passé.

Verdict : pas de trace de chocs,  la coque est saine !

Vint le moment de repeindre : 

Et voilà le résultat avant la remise à l'eau : 

Comme neuf!

Un nouveau matelot...

Depuis octobre un nouvel équipier est monté à bord du Norfolk ,

Agé de six mois, ce matelot déjà baptisé à son arrivée, au comportement de pacha, s’adapte tranquillement  à la vie à bord ,partageant son temps entre la sieste et ses promenades nocturne à la criée ! 

Il se prénomme Hermès. Dans la mythologie grecque,  Hermès est  le messager des dieux, donneur de la chance, le dieu des voyageurs,  du commerce et des voleurs, gardien des routes, des carrefours  mais aussi il guide les héros et les conduit  en enfer …

Pour sa première sortie en mer le « messager des dieux » a vécu  l’enfer !!!! Un vent de force 5, une houle de 1m : le baptême fut rude pour ce petit  «  félis silvestris catus ». Le mal de mer le gagna, le rendant aboulique (déjà que pas très actif) et mettant à rude épreuve son estomac, ma veste de quart en a payé le prix.

Comme dit le dicton « celui qui aime aller en mer irait passer ses vacances en enfer » !!!!

La déco!

Etant donné que nous vivons à temps plein sur le bateau depuis Septembre, et que celui-ci va être notre lieu de vie pour l’année à venir, pas question de négliger le confort et l’esthétique !

-       Première étape : les coussins

AVANT

APRES (des heures de couture effectuées par Clo : un grand merci !!)

Je sens qu’on a lancé une mode vert  pomme/chocolat !!!

Et ENTRE LES DEUX :

Merci Marie-Lyse d’avoir été là pour nous passer les punaises !

Et merci Arno pour ton soutien psychologique (ah oui, c’est vrai, il y avait un article de voile dans le midi-libre !)

Premières étapes!

- 1) Rebaptiser le bateau : 
Rebaptiser un bateau se fait dans les règles de l'art... 
La tradition veut que l'on trace un bord et que l'on coupe 7 fois son sillage. De plus le nouveau capitaine devait jeter un louis d'or à la mer! 
Nous nous sommes permis d'arranger la tradition, en sortant le spi (une voile particulièrement grande et particulièrement belle) accompagnés d'une ambiance musicale trombonistique (animé par Julien,  frère du Lieutenant).

  

Le bateau dorénavant nommé Norfolk.

- 2) Nettoyer et réparer les voiles : 

Une des premières missions dans laquelle s'est lancé Arno fut de transporter les voiles jusqu'à Narbonne, où le grand terrain de Clo et Jean Marc a permis d'étendre, de laver et de pétasser les voiles! Travail de minutie et de patience. 

Le génois

Recette pour préparer un voyage autour de la Méditerranée

INGREDIENTS : 

- Un bateau 

Ouf! Nous avons enfin l'ingrédient principal : depuis Mars, nous sommes les heureux propriétaires d'un magnifique voilier de 9m50, rebaptisé NORFOLK. 
Il s'agit d'un bateau de modèle Targui (Touareg), peuple nomade et guerrier! C'est un bateau de course croisière, c'est à dire rapide et confortable (le top quoi!). 
Ce bateau fut étudié spécialement pour la Méditerranée, avec 1,70m de tirant d'eau et 12m de tirant d'air (pour les spécialistes!). 


Ce modèle fut développé par le chantier de Cannes au nombre de 30 exemplaires. 
Au vu de notre budget et malgré le nombre de bateaux similaires (taille, poids), le Targui nous a semblé être le meilleur compromis pour notre projet. 
C'est donc à bord de notre nouveau bébé que nous espérons aller jusqu'à Istanbul, ville la plus éloignée de notre périple. 

Bon d’accord, un peu de sérieux, voici notre bateau :

- Un équipage motivé 

Et oui, c'est bien beau d'avoir un bateau encore faut-il pouvoir le diriger! 
Nous sommes un équipage plein de dynamisme composé... de deux personnes! 
C'est donc l'entraînement intensif chaque Week-end : hisser les voiles, les régler, virements de bords, empannages, manœuvres de port... 
Bref on connaîtra notre bébé sur le bout des doigts bien avant le départ! 

Le capitaine...

Et son lieutenant!

Un petit peu de détente après l’entraînement :

 Tandis que le capitaine part frotter la coque…

Ca y est, on se lance! Voici notre nouveau blog où nous allons vous faire partager la préparation de notre voyage ainsi que le voyage lui même prévu à partir de Février 2013. Nous partons pour un tour de la Méditerranée à la voile pendant 7 mois! Nous sommes tellement impatients que nous avons voulu vous faire partager tout ce qui précède le voyage, qui finalement est l'une des étapes les plus importantes... 

Bonne lecture à tous! 

Malina et Arno