Toutes les personnes que l’on croisait et à qui on disait
que nous allions en Mer Egée s’exclamaient : « Ah, vous allez vous
faire bastonner un peu ! Vous allez voir, il y a du vent ! »
Apparemment, nous avons eu de la chance, car avant notre
arrivée, il y a eu de nombreux coups de vent du Sud, et jusqu’à présent le
Meltem (le Mistral local qui souffle tout l’été très fort) n’est pas établi.
Nous avons eu pour ainsi dire…pas de vent ! S’en devient presque
désagréable car nous faisons énormément de moteur… Mais la beauté et le
bien-être que procurent les Cyclades ont su minimiser ce désappointement !
Pourtant, l’arrivée sur la première île n’a pas été des plus
paradisiaques, et s’est faite sous la pluie !
Mais bien vite, le beau temps est revenu.
Lister les îles des Cyclades que nous avons visitées
n'aurait rien d'intéressant (surtout que leur nom finisse tous par
« os » et qu’on s’y perd)...
Au final, nous n'avons rien fait d'extraordinaire ces
derniers jours, si ce n'est se laisser vivre (ce qui est déjà pas mal).
Nous avons la chance de visiter cet archipel avant l'été, la
chaleur insupportable, les touristes (insupportables?), et nous bénéficions d'un
calme plus qu'apaisant.
Tout ici est calme et doux.
Nous alternons entre deux "modes de vie".
D'abord les criques solitaires où nous passons des journées
coupés du monde, où nous partageons parfois l’espace avec deux voire trois
voiliers.
Kolona - Kythnos, seuls au monde!
Au Sud de Naxos
Mirsini - Shinoussa
Rassurez vous, elle a été rejetée à la mer, c'est juste pour la photo!
L'un part chasser harpon en main, pendant que l'autre
bronze, lit, se baigne... Plus tard, c’est l’heure des ballades dans les
sentiers au milieu des chèvres, avant l'apéro et le repas pris dans le cockpit.
Quand la chasse a été fructueuse, c’est au barbecue que l’on fait griller notre
met !
Là, on peut terminer nos journées en cherchant des constellations et
des étoiles filantes dans le ciel (pas de lumière à des kilomètres à la ronde)
et déguster le calme et le silence (perturbés parfois par le doux clapot de
l'eau).
Ormos Dhespotiko - Antiparos
Sinon, lorsqu'on veut voir quelques âmes humaines, on change
de lieu pour se rabattre dans une crique donnant sur un de ces magnifiques
petits villages, ceux des cartes postales, avec les murs blancs recouverts à la
chaux et le fameux bleu grec.
Sifnos
Kastro - Sifnos
Kastro - Sifnos
Kastro - Sifnos
Là on peut se payer le luxe d’un resto (20 Euros
pour 2 !) ou d’un café en terrasse pour déguster l’ambiance de la rue
principale.
L'heure de l'apéro! Livadi - Sérifos
La vue du resto ! Hora - Shinoussa
Si on la parcourt à l’heure de la sieste nous ne croiserons
personne, si ce n’est un homme somnolent sur les marches de son perron, et on
entend tout juste le bruit des télés derrière les rideaux. Les chats aussi font
la sieste dans le moindre coin d’ombre qu’ils peuvent trouver.
Si l’on y vient à la nuit tombée, la vie reprend (les Grecs
ne mangent pas avant 22h30), les rues s’animent, et l’on vous dit bonsoir
(« Kalispéra » ) avec un grand sourire.
Il y a sûrement des cons, comme partout, parmi les grecs.
Seulement pour l’instant nous n’en avons pas croisés ! (La seule fois où
nous avons été mal accueillis ce fut par un couple de français grincheux qui
n’appréciait pas notre manœuvre de port).
Tout est plus ou moins possible ici du moment que l’on n’est
pas pressé (ce qui est largement notre cas au quotidien !)
Arno a besoin d’une pièce manquante pour son harpon, ils
croisent des pêcheurs qui lui offrent ce qu’il cherche et refusent tout
paiement.
On n’a pas assez de liquide pour payer le restaurant (dans
les petites villes, rares sont les restaurants prenant la carte bancaire),
« Vous paierez demain ! », « Bon, mais je vous laisse ma
carte d’identité » « Non, non, à demain ! »
Et nous avons bien d’autres exemples du même genre, de
services rendus et de bons conseils donnés.
Cette plénitude n’est altérée que lorsqu’une crique est
envahie de voiliers (ces derniers temps tous français – donc plutôt
râleurs !), que les chaînes d’ancre s’emmêlent, et que les capitaines
gueulent (non, pas celui du Norfolk, les autres !). Heureusement, ce genre événements n’a été
que ponctuel et nous avons rapidement fui nos compatriotes tant aimables !
On passerait bien des mois ici, à vivre au rythme du soleil,
notre coup de cœur étant l’étape actuelle : ce que l’on nomme les petites
Cyclades (îles de Koufonissia, Shinoussa et Iraklia).
Ici le temps semble
arrêté.
On se surprend parfois à se souvenir que dans le même temps
où l’on marche au crépuscule dans des petites rues désertes, il y a des gens
qui marchent sur Times Square, sur animé et bondé.
C’est aussi ça qui fait la beauté de notre planète !
Arno et Malina
Paradise !!! Profitez bien !
RépondreSupprimerBisous
Merci doudou de toujours nous lire!!! J'espère que tout va bien pour vous! A très vite (en Septembre!!!)
SupprimerJe prend l'air pendant ma rééducation Merci.
RépondreSupprimerbiz