dimanche 9 juin 2013

Les Cyclades, what else?

Toutes les personnes que l’on croisait et à qui on disait que nous allions en Mer Egée s’exclamaient : « Ah, vous allez vous faire bastonner un peu ! Vous allez voir, il y a du vent ! »

Apparemment, nous avons eu de la chance, car avant notre arrivée, il y a eu de nombreux coups de vent du Sud, et jusqu’à présent le Meltem (le Mistral local qui souffle tout l’été très fort) n’est pas établi. Nous avons eu pour ainsi dire…pas de vent ! S’en devient presque désagréable car nous faisons énormément de moteur… Mais la beauté et le bien-être que procurent les Cyclades ont su minimiser ce désappointement !

Pourtant, l’arrivée sur la première île n’a pas été des plus paradisiaques, et s’est faite sous la pluie !


Mais bien vite, le beau temps est revenu.

Lister les îles des Cyclades que nous avons visitées n'aurait rien d'intéressant (surtout que leur nom finisse tous par « os » et qu’on s’y perd)...
Au final, nous n'avons rien fait d'extraordinaire ces derniers jours, si ce n'est se laisser vivre (ce qui est déjà pas mal).

Nous avons la chance de visiter cet archipel avant l'été, la chaleur insupportable, les touristes (insupportables?), et nous bénéficions d'un calme plus qu'apaisant.

Tout ici est calme et doux.

Nous alternons entre deux "modes de vie".

D'abord les criques solitaires où nous passons des journées coupés du monde, où nous partageons parfois l’espace avec deux voire trois voiliers.

Kolona - Kythnos, seuls au monde!

Au Sud de Naxos

Mirsini - Shinoussa

Rassurez vous, elle a été rejetée à la mer, c'est juste pour la photo!

L'un part chasser harpon en main, pendant que l'autre bronze, lit, se baigne... Plus tard, c’est l’heure des ballades dans les sentiers au milieu des chèvres, avant l'apéro et le repas pris dans le cockpit. Quand la chasse a été fructueuse, c’est au barbecue que l’on fait griller notre met ! 


Là, on peut terminer nos journées en cherchant des constellations et des étoiles filantes dans le ciel (pas de lumière à des kilomètres à la ronde) et déguster le calme et le silence (perturbés parfois par le doux clapot de l'eau).


Ormos Dhespotiko - Antiparos

Sinon, lorsqu'on veut voir quelques âmes humaines, on change de lieu pour se rabattre dans une crique donnant sur un de ces magnifiques petits villages, ceux des cartes postales, avec les murs blancs recouverts à la chaux et le fameux bleu grec. 

Sifnos

Kastro - Sifnos

Kastro - Sifnos

Kastro - Sifnos

Là on peut se payer le luxe d’un resto (20 Euros pour 2 !) ou d’un café en terrasse pour déguster l’ambiance de la rue principale.

L'heure de l'apéro!         Livadi - Sérifos

La vue du resto !  Hora - Shinoussa

Si on la parcourt à l’heure de la sieste nous ne croiserons personne, si ce n’est un homme somnolent sur les marches de son perron, et on entend tout juste le bruit des télés derrière les rideaux. Les chats aussi font la sieste dans le moindre coin d’ombre qu’ils peuvent trouver.
Si l’on y vient à la nuit tombée, la vie reprend (les Grecs ne mangent pas avant 22h30), les rues s’animent, et l’on vous dit bonsoir (« Kalispéra » ) avec un grand sourire.


Il y a sûrement des cons, comme partout, parmi les grecs. Seulement pour l’instant nous n’en avons pas croisés ! (La seule fois où nous avons été mal accueillis ce fut par un couple de français grincheux qui n’appréciait pas notre manœuvre de port).

Tout est plus ou moins possible ici du moment que l’on n’est pas pressé (ce qui est largement notre cas au quotidien !)
Arno a besoin d’une pièce manquante pour son harpon, ils croisent des pêcheurs qui lui offrent ce qu’il cherche et refusent tout paiement.
On n’a pas assez de liquide pour payer le restaurant (dans les petites villes, rares sont les restaurants prenant la carte bancaire), « Vous paierez demain ! », « Bon, mais je vous laisse ma carte d’identité » « Non, non, à demain ! »
Et nous avons bien d’autres exemples du même genre, de services rendus et de bons conseils donnés.

Cette plénitude n’est altérée que lorsqu’une crique est envahie de voiliers (ces derniers temps tous français – donc plutôt râleurs !), que les chaînes d’ancre s’emmêlent, et que les capitaines gueulent (non, pas celui du Norfolk, les autres !).  Heureusement, ce genre événements n’a été que ponctuel et nous avons rapidement fui nos compatriotes tant aimables !

On passerait bien des mois ici, à vivre au rythme du soleil, notre coup de cœur étant l’étape actuelle : ce que l’on nomme les petites Cyclades (îles de Koufonissia, Shinoussa et Iraklia). 
Ici le temps semble arrêté.

On se surprend parfois à se souvenir que dans le même temps où l’on marche au crépuscule dans des petites rues désertes, il y a des gens qui marchent sur Times Square, sur animé et bondé.


C’est aussi ça qui fait la beauté de notre planète !


Arno et Malina

3 commentaires:

  1. Paradise !!! Profitez bien !
    Bisous

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    1. Merci doudou de toujours nous lire!!! J'espère que tout va bien pour vous! A très vite (en Septembre!!!)

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  2. Je prend l'air pendant ma rééducation Merci.
    biz

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